Chapitre 1

Le personnage de roman

Le roman est la mise en œuvre d’une vision du monde de la part d’un auteur par l’intermédiaire d’une histoire qui met en scène des personnages et qui raconte l’évolution des personnages : on distingue différents types de roman. : le roman d’initiation ou d’apprentissage, le roman psychologique, le roman d’aventures.

Cependant dans la naissance du roman moderne il y a une interrogation sur la qualité du personnage romanesque : peut-il être un héros comparable à un héros épique demi-dieu marqué par un caractère exceptionnel.

Au XVIIème siècle, la naissance du roman psychologique qui donne une profondeur exceptionnelle au personnage, marque l’histoire littéraire.

L’anti héros c’est un personnage qui n’a rien d’exceptionnel, souvent médiocre, délirant ou par fois même mauvais : dès le début de l’histoire littéraire le personnage de Don Quichotte est marqué par une interrogation de la littérature sur elle-même. Don Quichotte est un personnage lecteur qui vit dans un monde qui n’est pas réel et qui est essentiellement fantasmé par son esprit nourri de romans de chevalerie.

Dans les trois textes étudiés en classe  (Stendhal, Maupassant, Céline): le personnage anti-héros n’a pas les mêmes caractéristiques

Fabrice est le plus proche de Don Quichotte, il est nourri de désir d’aventures, mais il est inadapté par son inexpérience. Le narrateur est bienveillant avec son héros, même s’il se moque de lui et crée une connivence avec son lecteur.

Le personnage de Bel-Ami confronté à la mort nous donne une image pessimiste de la vie humaine, dans toute la première partie du texte, il est pris par la conscience de la vanité de son existence. Cependant  dans toute la deuxième partie ce sentiment de vanité et la crainte de la mort sont dépassés par le désir né de la contemplation de la femme de son ami défunt. Ainsi le personnage de Duroy apparaît comme sans scrupules. Son désir de vie se manifeste dans son désir d’ambition sociale qui passe par la conquête des femmes qui vont l’aider à gravir les échelons.

Dans le texte de Céline, le personnage est aussi le narrateur et nous décrit les horreurs de la guerre. Le style oral écrit propre à Céline permet de faire sentir au lecteur l’aspect polémique et virulent de ce texte. Le texte dénonce les fausses valeurs de l’héroïsme et se place dans le contexte historique d’une glorification des morts de la nation, il a ainsi fait scnadale.

Le XIXème siècle est le siècle du roman et c’est à ce moment que le personnage peut aussi être médiocre, l’importance du réalisme et du naturalisme ont accentué la possibilité de mettre en scène des personnages faibles et méchants.

Au XXème siècle remise en question du réalisme dans le roman et mise en scène de personnages qui interrogent la condition humaine. Etranger de Camus

 

Chapitre 2 L’étranger

 

C’est un roman qui  illustre de manière nette le roman du XXème siècle. Le roman se situe dans ce que Camus appelle le cycle de l’absurde. Dans le Mythe de Sisyphe, Camus expose sa théorie de l’absurde : le monde n’a a aucun sens, il n’y a pas de dieu et les hommes sont libres, ils disent oui à la vie, et au tragique de l’existence.

Le personnage de Meursault est un personnage absurde, il apparaît indifférent aux réalités sociales et culturelles, mais il est un être sensible, sensitif. Ce sont ses sens qui le font exister : le soleil, la mer…

 

Dans le roman Camus présente une critique du système judiciaire par la plaidoirie de l’avocat présentée comme ridicule et le réquisitoire du procureur qui est marquée par une certaine partialité. La remise en cause de la peine de mort dans le roman rejoint le point de vue défendu par Camus dans des textes plus argumentatifs  comme Réflexions sur la guillotine. Ainsi on peut prendre le roman comme une argumentation indirecte contre la peine de mort.

 

Chapitre 3 La question de l’altérité

Dans les genres de l’argumentation depuis au moins la Renaissance et l’humanisme, la question de l’homme est centrale. Les auteurs peuvent choisir différentes formes de l’argumentation (directe/.indirecte), différents genres (essai, apologue, conte, fables etc..) L’efficacité de l’argumentation dépend souvent du ton employé par l’auteur (polémique, ironique, satirique, etc)

Dans le groupement de textes étudiés nous nous sommes interrogés sur la manière dont on se représente l’Autre, d’abord sous les traits des indiens d’Amérique, (Montaigne) mais sous les traits d’êtres fantaisistes et fictifs (Les Sélénites, Cyrano). La représentation de l’autre permet de s’interroger sur sa propre société et d’en dénoncer les préjugés et les injustices : Montaigne le fait directement dans Des Cannibales, Cyrano par l’intermédiaire d’une fiction où il met en scène un narrateur voyageur qui utilise les lieux communs des récits de voyage.

 

Chapitre 4 En attendant Godot

Le théâtre texte et représentations. Les règles du théâtre classique ont d’une certaine manière vampirisé le théâtre occidental. Ainsi toutes les « révolutions » théâtrales se sont faites contre les règles classiques. Le théâtre du XIXème et la révolution romantique, le théâtre du XXème siècle notamment par le théâtre de l’Absurde.

La pièce EAG est absurde :

• Par la remise en cause du langage
• Par l’absence d’intrigue
• Par la mise en scène de personnages qui sont des marginaux

 

Chapitre 5 La poésie

La poésie est un travail sur la langue qui passe par la musicalité des mots et du rythme de la phrase et du vers. La poésie interroge aussi la place du poète dans la société, quelle est sa fonction et donc quelle est la fonction de la poésie. Nous avons vu comment Baudelaire et Villon s’interroge sur la condition humaine par un questionnement sur la mort et par la représentation poétique de la mort : La ballade des pendus peut se lire comme une prière mais aussi comme un memento mori, de même le texte de Baudelaire une Charogne s’appuie sur une tradition de la vanité, mais fait de son poème un art poétique qui affirme la supériorité du poète sur la mort, capable de tirer la beauté de l’horreur de la mort.